Retraites à 65 ans, qui pour arrêter Macron ?

TRACTS CONTRE LA RETRAITE À 65 ANS

Préparons la bataille des retraites !
Le recul de l’âge de départ et l’allongementde la durée de cotisation, c’est non !

Le gouvernement, en accord avec le MEDEF, a décidé d’imposer un recul de l’âge  du départ à la retraite à 65 ans, y compris en passant en force par le 49.3. Leur  motivation : financer les dépenses publiques, mais surtout faire payer les salarié·es et augmenter les profits des capitalistes.

Pour Solidaires les choses sont claires : hors de question d’accepter ce recul social pour toutes et tous ! La majorité de la population est d’accord avec nous.

Pendant que les milliardaires accumulent, pendant que les actionnaires se gavent de dividendes issus des supers-profits, pendant que le patronat est exempté d’impôts et de cotisations sociales, la situation matérielle des travailleuses et des travailleurs, y compris en formation ou retraité·es, se dégrade chaque jour. Comme sur les salaires et les pensions, il y a un choix profond de société à faire sur le partage des richesses et le partage du travail. Nous refusons de travailler des années de plus pour le profit des plus riches.

 L’Union syndicale Solidaires s’oppose à tout report de l’âge de départ à la retraite et à tout allongement de la durée de cotisation.

La retraite à 65 ans, un recul social injuste sans aucune justification :

  • L’espérance de vie augmente certes mais on ne tient pas compte de l’espérance de vie en bonne santé, bien plus basse : 66 ans pour les femmes et 64,5 ans pour les hommes. Partir à 65 ans, ça voudra dire partir en plus mauvaise santé et avoir une espérance de vie en retraite certainement plus courte : c’est bien ce qu’escompte le gouvernement pour réduire la facture des pensions ! Travailler plus longtemps cela signifiera aussi multiplier les cas d’inaptitude au travail, notamment dans les situations de pénibilité. Or, de surcroît, le gouvernement a supprimé 4 critères de pénibilité en 2017 dont le port de charges lourdes et les horaires décalés. Finalement, il suffit de nier la pénibilité comme l’a fait Macron lorsqu’il a déclaré qu’il n’y a pas de métier pénible.
  • Tout le monde n’a pas d’emploi jusque 65 ans, seulement 33% de la tranche 60-64 ans, soit l’un des plus bas taux de l’OCDE. Dès lors, les cotisations sociales ne rentreront pas davantage dans les caisses. Et cela alourdira la facture du chômage et servira de prétexte à de nouvelles réformes… Pour Solidaires il faut mener une politique de l’emploi déterminée et partager le travail : semaine à 32h sans perte de salaires, ni flexibilité. Cela diminuera fortement le chômage et améliorera les rentrées de cotisations sociales.
  • Non à la paupérisation grandissante des retraité-es ! La retraite minimale à 1100 euros pour une carrière complète, que promet Macron comme si c’était un cadeau, c’est en fait le seuil de pauvreté ! Que deviendra la retraite pour tous/toutes ceux qui ont eu des carrières heurtées, incomplètes (femmes en temps partiel ou congé parental, salarié·es ayant subi des périodes de chômage) ? N’ayant pas réussi à atteindre le nombre d’annuités requis pour une retraite à taux plein, avec en plus l’impact de la décote, ce seront des retraité·es pauvres, plus nombreureuses encore qu’aujourd’hui.

Des sous, il y en a pour financer les retraites !

Partageons le travail sur la base de 32H sans perte de salaire, ni flexibilité. Le taux d’emploi des 60-64 ans est de 33% selon le COR. Le report de l’âge n’est donc pas une solution de financement pour améliorer les rentrées de cotisations sociales mais allonge le temps passé en inactivité. Reculer l’âge de départ à 64 ans génèrerait près de 5 milliards d’euros de dépenses supplémentaires, et cela occasionne un surcoût (pensions d’invalidité, indemnités chômages, indemnités journalières de la Sécu, ou minimas sociaux, rente accidents de travail, …).

Réalisons l’égalité salariale Femmes/Hommes. Elle passe par une augmentation conséquente des salaires des femmes dans des métiers à valeur égale ce qui améliorerait les rentrées de cotisations sociales. La CNAV a calculé en 2010 que cela augmenterait son budget de 14 Mds €, soit 14 % de son budget !

Menons une politique de l’emploi déterminée : des embauches dans les services publics (éducation, santé, social, perte d’autonomie, petite enfance…) et secteurs écologiques pour la bifurcation écologique.

Agissons pour la retraite à 60 ans sans décote (et 5 ans de départ anticipé sur cet âge légal pour pénibilité). La retraite à 60 ans permet de donner place aux jeunes : 9 fois sur 10 l’embauche d’un jeune correspond à un départ à la retraite. De plus, symétriquement, elle permet d’éliminer la période d’inactivité des seniors (puisque près de 66 à 70% d’entre eux sont inactifs entre 60 et 64 ans). Et la durée moyenne de trimestres validés aujourd’hui est de 37,5 ans pour le taux plein, ce qui correspond à la retraite à 60 ans.

Le partage du travail, l’emploi, c’est assurer le financement des retraites !

Solidaires revendique :

  • La retraite à 60 ans avec 37,5 annuités,
  • 5 ans de départ anticipé sur cet âge légal pour pénibilité,
  • La prise en compte de la pénibilité qui doit permettre des départs anticipés,
  • La prise en compte des années d’étude,
  • Pas de retraite ni d’indemnité chômage en dessous du SMIC porté à 1700 euros,
  • Une semaine à 32H sans perte de salaire ni flexibilité (partage du travail),
  • Des embauches massives dans les services publics et les secteurs écologiques.

Pour faire face à cette attaque d’ampleur, nous avons besoin de l’unité syndicale la plus large possible pour gagner. Nous devons construire un rapport de force suffisant pour empêcher cette régression sociale. Préparons nous dans les entreprises et les administrations à la construction d’un blocage coordonné de l’économie, par la grève reconductible interprofessionnelle et invitons le plus grand nombre à en faire de même.

Nous sommes des millions, ils ont nos milliards : rien n’est inéluctable, ensemble, imposons un autre avenir !

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